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Asthme aigu grave. À propos de 38 cas - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.363 
R. Amiali , H. El Boujamai, A. Bouhamdi, M. Serraj, M. Elbiaze, M.C. Benjelloun, B. Amara
 Pneumologie, CHU de Hassan II Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’asthme aigu grave (AAG), est défini comme une crise d’asthme d’intensité inhabituelle ne répondant pas au traitement du patient (malgré une majoration et/ou des doses élevées de B2 mimétiques avec des signes cliniques de gravité clinique (FR>30/min, hypotension, difficulté à parler, troubles de conscience) ; et/ou signes paracliniques de gravité (pneumonie sous-jacente, hypercapnie) ; et/ou avec un terrain à risque (âge>70 ans, antécédents d’asthme aigu grave avec recours à la ventilation mécanique, ou usage récent de corticoïdes oraux). L’AAG ne survient pas exclusivement chez les asthmatiques avec un mauvais contrôle de leur maladie. En effet, il peut aussi être rencontré chez les patients avec un contrôle bon ou partiel de leur asthme. Justifient une recherche systématique et une prise en charge spécifique. L’objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de l’AAG dans notre contexte.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective portant sur 38 cas d’asthme aigu grave hospitalisés en réanimation puis admis en service de pneumologie CHU Hassan II de Fès sur une période de 6 ans du 1er juillet 2017 jusqu’au 30 juin 2023.

Résultats

Notre étude a porté sur 38 patients colligés. L’âge moyen de nos patients a été 34,15 ans [15–68 ans], avec une nette prédominance masculine 21 hommes/17 femmes. Et une prédominance du nombre d’hospitalisation en période automno-hivernal, soit 25 cas (69,4 %). Quatre-vingt pour cent (80 %) des patients étaient connus asthmatiques avec une mauvaise observance thérapeutique dans 90 % des cas et l’AAG était inaugural chez 20 % des cas. Chez la majorité de nos patients, le facteur déclenchant de la crise actuelle n’était identifié que dans 21,05 % des cas. Le plus souvent, il s’agissait d’une infection respiratoire le plus souvent d’allure virale et de siège bas à type de bronchite ou de pneumonie dans 7 cas. Les patients étaient dyspnéiques au repos dans 98 % des cas, parlant difficilement dans 42 % des cas, agités dans 38 % des cas, ayant une fréquence respiratoire supérieure à 30 cycles/min dans 100 % des cas, une cyanose des extrémités dans 78,94 % des cas, une fréquence cardiaque supérieure à 120/min chez tous les patients. Trente et un patients, soit 81,58 %, avaient une saturation inférieure à 90 %, Balancement thoracoabdominal était noté dans 52 % des cas, Pause ou arrêt respiratoire dans 15 % des cas. Tous nos malades étaient hospitalisés en réanimation avec une durée moyenne de 7,56jours et 25 malades étaient transférés en pneumologie, soit 65,78 %. La prise en charge thérapeutique en réanimation était basée sur l’oxygénothérapie avec des séances de VNI dans 65 %, des cas des séances de nébulisation de B2 mimétiques, des corticoïdes par voie générale. On avait noté de 20 étaient intubé et l’évolution était favorable dans 89,47 %, nous avons déploré 4 décès, soit 10,52 %.

Conclusion

L’amélioration du pronostic des patients présentant un AAG nécessite une prise en charge rapide et codifiée depuis leur admission aux urgences. L’éducation des patients asthmatiques et la prise en charge précoce des infections respiratoires peuvent permettre d’éviter l’AAG.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 177 - janvier 2024 Retour au numéro
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